dimanche 28 mai 2017

La suite du "Cadeau d'anniversaire"

En ce jour de fête des mères, j'ai décidé d'offrir à mes lecteurs un petit cadeau. Ma nouvelle "Le cadeau d'anniversaire" a une suite que j'écris parfois et qui est loin d'être terminée. Je ne suis pas certaine de vouloir véritablement continuer mais en ce jour particulier, j'ai décidé de vous mettre un extrait. J'espère que ça vous plaira...

La suite

L’été approche à grands pas avec le printemps qui prend enfin ses droits sur ce long hiver glacial. Les températures augmentent, me permettant de mettre mes plus beaux atouts de mi-saison avant de porter des robes plus légères. Mon beau-fils Alex ne s’en plaint pas et se rince l’œil à chaque fois qu’il le peut. Comment lui en vouloir depuis la fois où je me suis offerte à lui en guise de cadeau ? C’est un jeune homme qui s’ouvre à l’amour, aux sentiments et à la sexualité, avec les hormones qui le travaillent dans cette période de l’année.

Depuis ce plaisir partagé que j’ai tendance à regretter légèrement, mais pas trop non plus, j’ai préféré mettre les choses au point avec lui dès le lendemain. Il est hors de question que cela se reproduise. Je suis mariée avec son père et j’ai le double de son âge. Il trouvera mieux que moi et plus jeune, ce qui est dans l’ordre des choses. Et puis ce n’est pas à lui de prendre la place dans ma couche si Matt ne le fait pas.

Alex se montre coquin avec moi depuis son anniversaire, en semaine pendant l’absence de son père. Il ne masque pas son érection matinale comme il le faisait avant lorsqu’il vient prendre son petit-déjeuner que je lui prépare avant d’aller à l’école. J’ai même l’impression qu’elle s’accentue pendant que je m’affaire et que lui attend que je le serve en me regardant. Bizarrement, cela ne me gêne pas et au contraire, je me sens flattée de provoquer cet effet à un jeune homme.

Les beaux jours et la chaleur semblent l’exciter davantage tandis que son père ne me touche toujours pas. Un autre week-end passe sans que je n’ai reçu de plaisir, le quatrième depuis que j’ai fauté. Son fils remarque mon humeur maussade et il comprend sans qu’on ait besoin de parler. Il connait cet air que j’ai fait pendant des mois jusqu’à ce qu’il me contente. C’était un peu court mais qu’est-ce que ça m’a fait du bien. Malgré la gêne d’avoir trompé Matt avec son garçon de dix-huit ans, j’ai surtout retenu le côté positif et mes collègues de travail l’ont remarqué. Elles ont pensé que mon mari m’avait comblé. . .

J’amène un bol et des céréales à Alex qui reste debout, un sourire coquin au visage et un sexe bandé sous le caleçon, bien droit qui pointe dans ma direction. J’ai l’intuition qu’il cherche à me provoquer et à me faire comprendre qu’il est là si j’ai besoin. Je le regarde dans les yeux et je vois une lueur étrange, comme pour me signifier qu’il finira par m’avoir même si je résiste. Je fais comme si je ne remarque rien et je pose le tout sur la table.

— Dépêche-toi, tu vas finir par être en retard.

J’espère que ça va lui remettre les idées en place. Il doit se concentrer sur son baccalauréat qui approche. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu besoin de faire de remarque à ce sujet. Il travaille consciencieusement sans qu’on ait besoin de lui dire quoi que ce soit. Même hier soir, il n’est pas resté longtemps sur l’ordinateur de son père afin de se remettre à étudier. Parfois je me dis que Matt a de la chance d’avoir un fils qui se gère tout seul à ce niveau-là pendant qu’il s’absente durant la semaine.

Je suis soulagée de le voir prendre place et manger sans qu’il insiste. Je ne comprends d’ailleurs pas ma réaction. Qu’ai-je à craindre s’il avait continué ? Je suis une adulte et je suis tout à fait capable de le raisonner. Pourtant je sens que ce soulagement vient que je n’ai pas eu besoin de résister à mes propres tentations. L’image de la verge nue près de ma bouche me hante l’esprit. Une tension naît au fond de mon ventre et j’essaye de penser au sexe de son père que j’aimerais avoir dans ma main. Sauf que ça fait longtemps que je ne l’ai plus senti, ni même vu dressé.

L’état de manque me fait naître le désir de céder une nouvelle fois alors que je sais qu’il ne faudrait pas. Heureusement, Alex quitte la cuisine une fois son repas avalé. Je ne le croise qu’une dernière fois avant qu’il file en cours mais son regard lubrique exprime clairement son envie de recommencer. Heureusement qu’il ne peut pas savoir les questions que je me pose. . .

Mardi matin, de nouveau une belle érection pointée vers moi lorsqu’il m’attend près de la table quand je lui apporte le lait. Hier soir, je suis rentrée plus tard que prévu du travail et on a à peine échangé quelques mots pendant le repas. Il était trop préoccupé par la journée du lendemain avec un devoir de type bac qu’il aurait à faire. Cela m’a permis d’avoir un répit et de penser à autre chose sans être troublée par son envie de vouloir recommencer. Même s’il tente de se montrer coquin, je sens qu’il a la tête ailleurs et que ses préoccupations sont toutes autres.

Il n’y a que ce jour que j’arrive avant lui à la maison. Il finit tard et reste une heure de plus au lycée pour faire de l’escalade. Ça lui sert à se vider l’esprit et d’arrêter de penser à ses études. Parfois je me dis que le porno qu’il regarde et les quelques fêtes auxquelles il va où contrairement à ce qu’il dit, l’alcool doit couler à flots, lui permettent de vivre sa jeunesse. Je ne considère pas que ce soit une bonne chose mais un adolescent qui ne ferait qu’étudier, cela m’inquiéterait également et comme dirait sa grand-mère « il faut bien que jeunesse se fasse ».

Lorsqu’il rentre, il file directement sous la douche avant de venir à table. Une fois encore, il mange vite fait avant de retourner dans sa chambre pour s’avancer dans son travail. On échange des banalités sur la journée, je le sens fatigué mais à la fin du repas, il reste me regarder débarrasser. Il a un petit sourire ravi à chaque fois que je me penche.

— Tu n’as pas du travail à faire ?
— Je peux encore m’accorder quelques minutes de repos.

Mes yeux se portent sur le bas de son caleçon qu’il a mis pour la nuit. C’est qu’il bande en plus ! Un peu moins visible que le matin mais une belle petite bosse qui m’est destinée. Décidément cette semaine il se montre moins discret. Je me demande à quel jeu il joue car je le connais suffisamment pour savoir que tout ceci est prévu. Lorsque je lui ai signifié qu’il n’y aurait plus rien entre nous, j’ai vu dans son regard qu’il ne lâcherait pas l’affaire. A-t-il décidé d’être patient en laissant plusieurs semaines d’abstinence avant d’attaquer ?

— Tu devrais les passer en nuit de sommeil ou à lire plutôt qu’à regarder ta belle-mère faire la vaisselle.

Il sourit dans ma tentative pour le recadrer en lui rappelant ma place dans notre petite famille. Il reste planté là quelques secondes avant de s’en aller dans sa chambre, content de lui. Je me sens bizarre, regrettant presque qu’il se soit éloigné sans une dernière tentative. Décidément, en ce moment je ne me comprends plus. Peut-être n’aurai-je jamais dû croquer le fruit défendu ?

La nuit ne s’annonce pas mieux. Lors d’un rêve, Alex venait me rejoindre dans ma chambre et me baisait sur le lit tandis que moi je restais passive, le laissant faire. Le réveil fut un soulagement de m’apercevoir que tout cela n’était qu’un rêve. Pourtant, mon ventre brûle d’un feu qui aurait aimé que ça n’en soit pas un, de le voir à l’entrée, son corps nu et sa verge tendue, bien dure, prête à me pénétrer. Mon esprit vagabonde dans cette pensée. Je me sens pantelante, l’envie de sexe est bien trop forte en cet instant.

Je me refuse à céder en me touchant. Je dois combattre cette idée où mon beau-fils deviendrait mon amant. J’essaye de penser à Matt, ses baisers, ses caresses et. . . cela a pour effet de me calmer. Il ne me donne plus envie de mouiller. Je me rends compte que ça fait un long moment que je n’ai plus eu de fantasmes incluant mon mari, bien avant l’anniversaire d’Alex. Le manque d’attention a fait naître une distance sexuelle entre nous. Pourtant, je ressens encore quelque chose pour lui. Mais ce que c’est vraiment, ça je l’ignore.

Au petit matin, rien ne change depuis le début de la semaine. Il cherche encore à m’exciter mais cette fois-ci, plus rien ne le freine. Il ne fait que me regarder et je me sens gênée. Ce n’est pas que je trouve qu’il y ait quelque chose de malsain dans son regard mais j’y vois du désir. Lorsque je décide de tout ranger, il est encore assis sur sa chaise mais en arrivant près de lui, je vois son sexe bien érigé sous le caleçon, humidifié sur le bout. Je suis troublée de lui faire autant d’effet car j’ai bien vu tout à l’heure que son sous-vêtement n’avait aucune tache. Je détourne mes yeux et récupère ce qu’il y a sur la table.

— Je vais programmer une machine, j’espère que tu m’as donné toutes tes affaires sales.

Une conversation banale va me sauver. En général, il part vite dans sa chambre m’amener les affaires qui traînent. J’espère cela avec impatience mais je suis surprise de le voir se mettre debout et retirer son caleçon qu’il me tend ensuite. Plus rien ne cache son sexe bien droit d’excitation.

— Il a besoin d’un lavage.

Il se montre sûr de lui, me faisant face et attendant ma réaction. Je me refuse de me montrer gênée devant lui. Ce n’est pas un garçon de dix-huit ans qui va me faire rougir, des queues j’en ai vu d’autres. J’attrape le sous-vêtement en restant calme et le regarde droit dans les yeux.

— Merci. Va me chercher ce qui traîne dans ta chambre et qui a besoin d’être lavé.

Il hésite quelques instants avant d’acquiescer et de quitter la cuisine. Je pousse un soupir de soulagement, tout en tenant encore le caleçon chaud dans ma main. Je sens qu’il m’a fait mouiller, tachant la nouvelle culotte que je venais tout juste de mettre pour la journée. Il m’a donné envie au-delà de ce qu’il pourrait penser, envie de sexe, envie de lui...

Lorsqu’il revient avec quelques habits, je le vois tout prêt à partir pour l’école, le sac à dos sur une épaule. Je vois dans ses yeux que ça l’amuse de remarquer que je n’ai pas changé de place depuis qu’il est parti et je tiens toujours son caleçon dans ma main. Il ne fait pourtant aucun commentaire avant de quitter la maison mais je sens qu’intérieurement il doit triompher. Dans un geste de rage, je jette le sous-vêtement par terre, me trouvant idiote de montrer ainsi des signes de faiblesse. Maintenant il va en profiter, je le sais.

Comme d’habitude le mercredi, je rentre à quinze heure, le seul jour où je finis à cette heure. Je suis soulagée d’être seule dans le salon pendant qu’Alex travaille dans sa chambre. Je préfère éviter de le rencontrer pour le moment. J’ai passé ma journée à penser à lui, à revoir son sexe dressé et cette envie qui me brûlait le ventre. Je ne comprends pas le pourquoi de cette attirance sexuelle et j’essaie de me raisonner.

Perdue dans mes pensées, je ne vois pas le temps défiler et c’est mon beau-fils qui vient m’en sortir. Il me demande si ça va et je lui réponds que oui, sans sourire. Je vois à son visage qu’il a perdu l’assurance de ce matin. Regrette-t-il son geste ? A-t-il pris conscience lui aussi d’être allé trop loin ? Il repart dans sa chambre avec le goûter sans prendre les quelques minutes habituelles pour discuter du lycée. Alors que cela devrait m’inquiéter, je me réjouis de ne pas le revoir avant le repas du soir.

Jeudi matin, rien ne parait avoir changé. Il ne masque pas son érection et je le surprends à me mater mais lorsque nos regards se croisent, je sens un changement dans son attitude. Il a perdu de l’assurance en ne me voyant pas céder à ses avances. Finalement, j’arrive à gérer la libido d’un jeune homme de dix-huit ans qui s’intéresse à moi et c’est avec le sourire que je pars travailler.

Pourtant, pendant la journée les différentes tâches à faire n’occupent pas assez mon esprit. Je ne fais que penser aux événements du début de la semaine et les images érotiques d’Alex et moi s’enchaînent en boucle dans ma tête. Difficile de se concentrer dans ces conditions et ce n’est pas Julie, ma collègue obsédée par le sexe qui me permet de penser à autre chose.

Le vendredi j’ai l’impression de revivre la même journée que la veille, à la différence que je culpabilise une fois que je termine le travail en me rappelant que Matt rentre ce soir et que je n’ai pas vraiment penser à lui ces derniers temps. Pourtant, je ressens l’envie qu’il me prenne... Ce n’est pas un réel désir mais je conçois cela plus comme une bouée de sauvetage. J’espère sincèrement que s’il me fait l’amour, tout redeviendra comme avant et que je me sortirai le sexe de mon beau-fils de la tête.

Le soir même en me couchant, je ressens de la frustration en attendant mon mari ronfler. Il ne se rend pas compter du danger que subit notre relation. Je réalise alors que ce n’est pas Alex qui la met en péril, ni mes envies de sexe mais Matt par son indifférence envers moi. Il a beau me dire qu’il a des sentiments à chaque tentative de ma part, ça fait trop longtemps qu’il ne m’a pas touchée.

Je me colle à lui pendant qu’il dort sur le dos. Cela me facilite l’accès à son sexe que je prends dans ma main et que je caresse tout doucement. Je souris en le sentant frémir et grossir peu à peu. Je commence à le presser légèrement de haut en bas, voulant faire monter progressivement son envie et la mienne par la même occasion. Cette situation m’émoustille, me rendant plus coquine. Je descends le drap jusqu’aux genoux et sort la verge du bas de pyjama. Elle n’est pas encore suffisamment dure et grosse mais je compte arranger ça avec ma langue. Je m’approche et... Une main me repousse à ma place !

— Laisse-moi dormir, marmonne-t-il d’un ton impératif.

Il ne m’accorde même pas un regard. Il enlève ma main, range son paquet et se tourne sur le côté, dos à moi. Jamais je ne me suis sentie aussi humiliée, rejetée ! Je me sens mal, comme si je venais de commettre une faute. Est-ce un crime d’avoir envie de sexe avec son mari après des mois d’abstinence ?

On dit que la nuit porte conseil, dans mon cas elle ne m’a laissé que frustration et colère. Une partie de moi aurait eu envie de se précipiter dans la chambre d’Alex et de me faire baiser comme une traînée, ne retenant pas mes cris sous le plaisir que son fils me procurerait. Espérant ainsi réveiller le père qui recevrait sûrement la plus belle des leçons et des humiliations pour avoir autant délaissé sa femme. L’autre partie veut se montrer compréhensive, essayant de se raccrocher à la fatigue de Matt et cherchant d’autres excuses que je n’ai pas trouvées.

Au réveil, je ne reçois pas d’excuses de mon mari mais je sens dans son regard un reproche, surtout lorsqu’il me déclare qu’il a mal dormi. Je reste zen, inutile de se disputer sinon il risque encore une fois de repartir en me laissant bredouille avec un fils qui comprendra que la situation n’a pas évolué. Je vais attendre un peu avant d’essayer de le chauffer à nouveau en espérant l’inciter à devenir entreprenant.

Dans l’après-midi, Alex nous prévient qu’il va chez un ami et qu’il ne rentrera pas avant le repas du soir. Une aubaine pour moi qui attend son départ pour aller me changer dans la chambre et mettre quelque chose d’affriolant. Mon choix se porte sur un ensemble en dentelle de couleur noire qui va parfaitement avec le porte-jarretelle que j’ai acheté lorsque j’ai rencontré Matt. Après l’avoir mis avec les sous-vêtements j’enfile délicatement les bas. Je me regarde ensuite dans la glace et je me trouve plutôt sexy avec. Je prends une robe de chambre satin qui s’arrête à mi-cuisses et je retourne dans le salon.

Mon mari est contrarié en regardant un match de foot à la télévision. J’espère bien que je serai plus divertissante que le championnat d’Angleterre. Je me mets devant lui et j’ouvre doucement la robe de chambre en prenant un air coquin. Ses yeux se posent sur moi, indéchiffrables. Il pousse un soupir et penche la tête vers l’écran.

— Plus tard, c’est un match important !
— T’es sérieux ?

Il se moque de la tenue que je porte, gardant son attention pour du football. Vexée, je pars me réfugier dans ma chambre pour me morfondre sur le lit. Le temps défile sans que je m’en rende compte, à ressasser ma colère mêlé à de la déception de ne pas avoir su être désirable pour Matt. Fugitivement, j’avais espéré qu’il vienne me rejoindre pour me consoler. Je reste seule jusqu’à ce qu’arrive l’heure du dîner. Le seul moment où il vient me voir et me demande de faire à manger. Il semble surpris de me voir encore dans cette tenue et je comprends à son regard et à son ton qu’il souhaite que je m’habille différemment.

Après m’être changée, je pars dans la cuisine pour me venger sur la nourriture. Je n’avais jamais émincé des oignons aussi petits. Ils me font pleurer mais les larmes supplémentaires sont pour notre couple qui se meurt. Je vois le danger de notre relation si elle persiste à aller dans cette direction mais apparemment, il n’y a que moi qui fais des efforts. Cela ne pourra pas durer éternellement. Surtout s’il me repousse à chaque tentative.

Alex arrive au moment où j’essuie mes yeux. Il a l’air de comprendre que les oignons ne sont pas la seule cause de mes larmes mais n’en dit rien. Alors qu’il voulait sûrement me demander quelque chose, il préfère repartir en paraissant mal à l’aise. Ce garçon arrive encore à me surprendre, il fait preuve parfois d’une grande maturité insoupçonnée. Il sait qu’il ne peut pas être l’épaule réconfortante de sa belle-mère, sinon ce serait aller au conflit avec son père. Pourtant, je sens dans son attitude, surtout pendant le repas, qu’il aimerait bien le faire.

Je me réfugie ensuite dans ma chambre, préférant passer la soirée à lire plutôt que de regarder la télévision en famille. Plus tard dans la soirée, j’éteins la lumière et fais semblant de dormir avant que Matt entre dans la chambre. Il ne s’intéresse pas vraiment à moi, j’entends une sorte de grognement insatisfait. Il comprend sans doute que je lui fais la tête mais il ne cherche pas à s’en faire excuser. Pendant ce temps, j’en viens à regretter de ne pas lui avoir dit d’aller se coucher sur le canapé.

Je passe une nuit agitée, cogitant sur notre couple tandis que mon mari ronfle bruyamment, dormant comme un loir, sans se soucier que notre couple se trouve en danger. J’en viens à penser qu’il faut que nous ayons une discussion, une ultime tentative peut-être pour recoller les morceaux. Je ne peux pas laisser cette situation s’interrompre de cette façon mais je décide de reporter cette conversation à la semaine prochaine, bien trop vexée par mes tentatives. J’envisage de lui avouer ce que j’ai fait avec son fils mais je crains qu’au contraire, cela n’envenime les choses et mette un terme définitif à notre histoire. Pourtant, cela pourrait servir d’électrochoc. . .

Si j’avais le courage, je partirais du jour au lendemain, pour qu’il ait la mauvaise surprise de rentrer dans une maison vide, sans mes affaires. Sauf que je ne peux pas laisser Alex tout seul, même à dix-huit ans. Le connaissant, il serait capable de transformer la maison de son père en paradis charnel pendant la semaine et tout nettoyer ensuite avant le retour de son géniteur. Pourtant, cette solution me faciliterait la vie, j’ai bien peur que le jeune homme se montre très espiègle dans la semaine qui va venir.

La journée du dimanche se passe sans que Matt et moi échangions un mot. Son fils remarque immédiatement notre attitude mais s’abstient de tout commentaire. Il préfère nous éviter et nous ne le voyons ensuite qu’au moment du repas du midi. Rarement un déjeuner m’a paru si long et si ennuyeux avec eux. Chaque regard de mon mari est un reproche. Parfois les hommes n’arrivent pas à comprendre que le problème c’est eux et leur attitude. De l’après-midi, il ne fait pas l’effort de vouloir me parler, me laissant plongée dans le silence et dans notre ignorance mutuelle. C’est avec soulagement que je le vois repartir...
Alex ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Il veut utiliser l’ordinateur de son père qui a bien chauffé aujourd’hui pour qu’il puisse se vider les testicules. À croire qu’il est plus intime avec la machine qu’avec moi. J’imagine que son fils va se régaler à son tour. Je préfère qu’il s’occupe comme ça plutôt qu’il vienne me parler. Je ne suis pas d’humeur.

— Tu peux te servir de l’ordi de ton père.

Je réponds instinctivement à la question qu’il ne m’avait pas encore posée. C’est seulement à ce moment-là que je remarque un paquet dans ses mains. Un colis que j’ai réceptionné pour lui dans la semaine. La boite a été ouverte et je ne comprends pas pourquoi il me la tend avec un petit sourire gêné.

— Tiens, c’est pour toi. Je pense que tu vas en avoir besoin.

Je prends le paquet et aussitôt il me laisse seule pour rejoindre le bureau de son père. J’ouvre et découvre une boite plus petite contenant un sextoy encore emballé. Je comprends mieux son attitude et le fait qu’il ait préféré filer directement sur l’ordinateur plutôt que de voir ma réaction. Le petit con. . . Je n’ai même pas la force d’aller lui crier dessus en lui rendant son présent. Je me sens trop lasse pour me lancer dans un conflit ou une discussion qui n’aboutira à rien de bon. Mieux vaut que j’attende demain pour le faire, après une bonne nuit de sommeil.


Je pose le colis sur la table basse et je pars m’enfermer dans ma chambre. Depuis hier, j’ai l’impression d’être une adolescente qui s’isole de ses parents. Je préfère me plonger dans la lecture d’un bouquin plutôt que de me poser des questions.

À suivre...

Bonne fête des mères !
Thalia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire